top of page

Search Results

70 éléments trouvés pour «  »

  • Halloween in NYC

    Pourquoi aller faire Halloween à New York ? L’idée a germé dans ma tête tout de suite après notre Carnaval 2018. Nous avions participé pleinement à l’euphorie qui emporte Madinina pendant les jours gras (article ICI) et tout cela était grisant. Je me suis dit qu’il fallait vivre ça encore une fois, mais là où les masques et les costumes sont encore plus effrayants, là où tout est démesure et extravagance, là où les citrouilles s’humanisent et où les squelettes reprennent vie. NYC. New York City. Une évidence… New York ! Toi que j’aime tant. Je commence à te connaître. Ce voyage est le troisième dans tes borought. Nous avions la deuxième fois passé Noël en famille en 2016 (article ICI) et je ne me lasse pas de te re-découvrir. Il y a en toi comme une amie. Tes rues et tes quartiers nous sont familiers car on te voit souvent sur petits et grands écrans si bien que tu ne nous es pas étrangère. « Je vais à Paris, je vais à Londres, je vais à Rome, et je dis toujours : « il n’y a pas d’autre endroit comme New York ». C’est la ville la plus excitante au monde aujourd’hui. C’est comme ça. C’est tout. » Robert De Niro Tu sais nous accueillir, on se sent en sécurité et au final pas si petit que ça malgré ta grandeur. New York, tu files toujours plus haut. Tes tours se font plus minces, pour fleurer encore plus avec l’horizon. Tu veux rester digne malgré tes blessures et tes plaies béantes. Lady Liberty l’avait bien compris. Le bras pointer vers le ciel. Toi qui accueille, inspire, étonne... " Quoi de plus beau sur Terre que la liberté ? Bartholdi l'a statufiée. Elle accueillait l'immigrant à New York, elle reçoit aujourd'hui les touristes. " Delfeil De Ton * * * * Halloween se termine en apothéose le soir du 31 octobre lors de la (Greenwich) Village Halloween Parade. Mais avant cela, il faut planter le décor et s’amuser (un peu) à se faire peur ! Certains quartiers se transforment en "cité de l’horreur". Chauves-souris, squelettes, sorcières, sang, pierres funéraires et citrouilles d’Halloween décorent maisons individuelles et boutiques. Pour vivre les choses pleinement, j’ai opté pour une visite (en français) d’un quartier de Brooklyn, très populaire pour ses décorations, et pour un atelier de découpage de citrouilles. Comme notre point de RDV était à Brooklyn même, on a traverser le « mythique » pont au lever du soleil. Je voulais que cette traversée soit un instant magique et surtout ne pas être plongée au milieu de la foule. J’avoue, on a eu froid. Loée surtout. Mais cela en valait la peine. Puis, vers 10h, on est parti avec notre guide, Justine de New York Off Road, et un petit groupe de 5 autres personnes pour une balade d’une heure dans les quartiers typiques de Brooklyn, là où les maisons sont en briques rouges. Un chouette moment ludique et instructif. On s'est ensuite rendu dans un appartement privé pour notre " atelier citrouilles ". Au final, cette énorme cucurbitacée orange se découpe facilement si on a le kit d’outils adaptés. A l’aide de mini-scie et petit couteau, nos dessins prennent forme dans l’euphorie et la bonne ambiance. Ce fût super sympa à réaliser ! * * * * L’après-midi on a filé sur Dumbo pour caresser des yeux la vue sur Mahanthan et surtout pour être enfin là où l’Empire State Building se devine sous les arches du Manhattan Bridge, dans cette ruelle si mythique et tellement clichée ! Mais après tout c’est aussi ça les voyages : poser tes pieds in real life sur la photo Insta que tout le monde prend et qui te fait rêver ! ☺️ J’ai adoré ce quartier. Les points de vues sont tous aussi magiques les uns que les autres. On a mordu dans le burger Shake Shake - sur le net on dit que ce sont les meilleurs burger de NY, je dirai que c’est faux, OK, les frites sont ondulées mais ce n'est pas une raison pour nous onduler l’esprit ! - Ce burger est bon, ok. Sublime… Non. Mes papilles ont frôlé l’extase sur un pain dégoulinant de sauce et de fromage coulant dans d’autres lieux… Sorry ! * * * * Le lendemain, c’est avec notre guide Pierre-Emmanuel de New York en Français que nous explorons Central Park à vélo. Une balade de près de 4h pour découvrir son histoire et voir un maximum de points d’intérêt, des plus emblématiques aux plus insolites ! Le parc est tellement immense (env. 4 km de long sur 800 m de large) que l’on ne peut le visiter dans sa totalité à pied. Surtout si on est à NY pour seulement quelques jours. Cette option est donc un TRES bon compromis. Ludique, sportif, instructif, on ne rate rien et on a droit à de magnifiques points de vue ! Au final Central Park, le " poumon vert " des New-yorkais, est aussi riche en anecdotes qu’en espaces aménagés variés et de toute beauté. La journée était ensoleillée et les couleurs automnales ont donné à ces quelque 340 hectares de verdure - qui dessinent un rectangle parfait au milieu des gratte-ciel - une jolie palette colorée. J’avais oublié ces teintes ocre et orangées. J’avais oublié ces feuilles qui recouvrent les chemins. A vélo, pendant quelques heures, je me suis soudain remémoré mon enfance. A la campagne Bressane, quand on partait à vélo en balade avec ma mère et ma sœur. Voyager c’est se créer des souvenirs mais c’est aussi se souvenir… Je recommande vraiment cette visite. Vous n’êtes pas obligé de la faire avec un guide car il est possible aussi de louer soi-même des vélos à "Central Park Sightseeing ", mais vous risquer de vous perdre et de passer à côté des nombreux trésors qu’il recèle. * * * * Ces quelques jours partagés avec Loée ont été loufoques, so pretty and funny ! Un retour à l’enfance et un partage d’émotions fortes. Car oui, je l’avoue : après avoir monté les 103 étages du WTCM en 40 secondes et que, après une mise en scène digne des Américains, je me suis retrouvée devant un rideau se levant doucement sur la vue à couper le souffle de Manhattan, j’ai versé ma larme. Oui, je l’avoue, pendant le spectacle de la Reine des Neige à Broadway, au milieu de ces décors époustouflants et dans une salle au final assez intimiste, face à des acteurs/chanteurs/comédiens/danseurs, (oui oui, tout ça à la fois mais pas 25 % de chaque, non 200 % de chaque !), à vous faire croire que vous êtes au cinéma tant la magie opère, j’ai à nouveau versé ma larme. Et oui, j’assume avoir dansé comme une folle avec des inconnus qui sont devenus des amis le temps d’une soirée sur une croisière de luxe so My God ! Let’s dance and take pleasure… Alors suis-je trop émotive où est-ce ça la magie des voyages : déconnecter un temps. Vivre. Rire. Pleurer. Et surtout partager. * * * * Sur mon compte Instagram, vous pourrez voir en storie ces 5 jours d’horreur… Quant à moi, je vous laisse avec la vidéo qui résume, d’une autre façon, ces 5 jours dans la grosse pomme : - Une parade d’Halloween qui a tenu toutes ses promesses. On a joué le jeu avec Loée et on s’est déguisé pour se mettre dans l’ambiance… - Le rythme, la frénésie et cette foule, ce monde connecté en permanence. La vie qui file et toi au milieu qui savoure l’instant, qui a décidé de mettre sur pause. - Des trajets en métro (merci le pass d’une semaine à 33 $ pour voyager illimité en métro) et surtout beaucoup de trajets à pieds (on a fait près de 100 000 pas en 5 jours selon l’application Pacer téléchargée pour l’occasion) ! So, see you later Friends, et n’hésitez pas à laisser un commentaire juste en dessous si vous avez des questions ou autre…. « New York est la ville où l’on se sent chez soi quand on est de nulle part. » Melissa Bank

  • Escale à La Toubana Hôtel

    Pour notre voyage Hallowistique à NYC, il nous fallait arriver bien avant le 31 octobre pour pouvoir profiter un maximum des différentes activités qui ont lieu avant le Grand Soir de la Parade d'Halloween. Malencontreusement, le premier vol low cost avec la compagnie Norwegian, au départ de Fort-de-France, était, cette année, deux jours après celui de la Guadeloupe. Nous n'avions donc pas le choix : il fallait partir de Pointe-à-Pitre pour prendre le premier vol Norwegian de la saison. Nous voilà donc "obligé", Loée et moi, de passer une journée à La Toubana Hôtel à Sainte-Anne ! Un supplice !!! * * * * Cette journée a été d'une pure souffrance : temps splendide. Accueil irréprochable avec un cocktail savoureux. Mise à disposition de serviettes de plage que l'on pouvait changer à notre guise si on estimait qu'elles étaient trop mouillées pour pouvoir nous éponger après le bain dans la piscine à débordement. On a même été obligé de tester tous les fauteuils mis à disposition pour choisir l'endroit où l'on ne pouvait pas admirer la superbe vue panoramique et exceptionnelle. Echec ! Partout où ton regard se pose, c'est le bleu. L'horizon. Marie-Galante, Les Saintes, la Désirade, l'infini est au-delà… bref, un supplice, je vous dis, un supplice. 😱 Quant à la déco, n'en parlons pas. Tout est en harmonie. Un mélange de style et de couleurs bien équilibré. Des pointes d'exotisme çà et là, du design bien dosé. Ils ont même pensé à placer un piano dans le coin salon pour que l'on se sente comme "chez nous" (pour info, Enola joue du piano. Bon ok, à la maison elle joue sur un synthé mais je les soupçonne d'avoir mis le piano là exprès 🤔)… Et la chambre… Alors… comment vous expliquer… oserais-je dire que le fait d'avoir été surclassé et devoir traverser le jardin grandiose pour rentrer se prélasser dans un duplex privé (immense avec cuisine, deux chambres, une terrasse, un coin salon, deux salle de bains, une douche extérieure…) et bien oserai-je dire que c'est de l'abus de pouvoir de satisfaction ultime de la clientèle de passage !!! OUI !!! Trop de bien être à la fois, et bien croyez-moi, c'est parfois difficile à ingérer ☺️ Et puis, si tes pieds en ont assez de se faire caresser par le sable blanc de la plage privée en contrebas, sache qu'une paire de sandales, les Toubana tong, sont à disposition près d'un peignoir blanc et moelleux dans lequel tu te love juste pour avoir le mot Toubana gravé là, au niveau de ton coeur. Boum Toubana Booum… Boum Toubana Boum… mon cœur chavire… L'hôtel, situé sur une falaise, bénéficie d'une situation spectaculaire. En contrebas, l'invitation à se prélasser sur la plage privée entourée d'une mer turquoise est elle aussi scandaleuse. Déjà on te réserve un Bed (ou plutôt un double Bed) pour que tu sois bien installé comme un pacha sur la plage. Et comme t'as décidé de faire celle qui chigne car il y a trop de soleil, et bien on déplace le parasol à ta convenance pour que l'ombre te rafraîchisse et que tu puisses bien de détendre. Un scandale je vous dit, un scandale !! Le sable est trop blond et trop fin, la mer est trop transparente, la température de l'eau est sûrement réglée avec un chauffage au sol. J'ai chuchoté dans le creux de l'oreille à Loée "tout ceci est louche…". Elle a répondu illico "Un peu d'Amsterdam dans la bouche (yaw yaw yaw yaw yaw)…" ça c'est sûrement à cause de la musique d'ambiance diffusée sur la plage et le son de Kalash qui vient te trémousser les entrailles ! (yaw yaw yaw). On s'est regardé droit dans les yeux, là allongées sur notre maxi double bed, et on s'est dit que ça pouvait pas durer ! Fallait à nouveau tester la piscine au soleil couchant tout en prenant un autre cocktail au bar les pieds dans l'eau. Aïe, ça fait mal. Le programme de cette journée est plus qu'insupportable 😱. Pour conclure je dirai que le Paradis est là et que l'enfer est de devoir le quitter. Heureusement, la suite du programme de ces vacances en duo mère/fille allait pouvoir rattraper cette journée qui restera un moment douxheureux à vivre. * * * * " La douleur est un des éléments nécessaires de la faculté d'être heureux. ” Citation de Germaine de Staël

  • Madinina vue d'en haut

    Je me dois de planter le décor… Car ce post n’est pas juste un shooting aérien de deux nanas qui un jour on décidé de s’envoyer en l’air ! Non ! C’est bien plus que ça… Tout a commencé il y a un an. Lors de son anniversaire. Alors qu’elle soufflait ses 19 bougies. Elle c’est Linda. Linda est une jeune fille extraordinaire. Je l’ai vu grandir. Je la connais depuis plus de 13 ans. Elle était toute menue, toute frêle. Timide aussi. Une petite fille que tu avais envie de protéger, de garder au chaud sous ton aile et qui ne semblait pas prête à affronter ce monde parfois si brutal. Et puis le temps, les expériences, la rage de vaincre, la rage de vivre, l’envie, ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Une femme, belle, sûre d'elle, forte et qui a réussit. Un modèle. Oui, parfois j’espère que mes filles réussiront aussi bien à entrer dans la vie d’adulte qu’elle. Alors quand Linda, en soufflant ses 19 bougies, m’a soufflé dans le creux de l’oreille qu’elle aurait bien aimé avoir un « truc génial » pour ses 20 ans… Je me suis mis un point d'honneur à l'aider à réaliser son rêve par ce que cela me semblait amplement mérité. Le temps, les mois se sont écoulés. Et puis le jour de ses 20 ans est arrivé. Alors, je lui ai fait la surprise d’un baptême de l’air pour voir Madinina in the air… Voici le déroulement : yeux bandés, je suis allé la chercher à son travail et l’ai conduit au point du RDV inattendu : la base de l’aviation générale du Lamentin. En enlevant son bandeau, elle a découvert qu’elle aurait à monter dans un tout petit avion : un autogire ! Oui, ce petit engin, ancêtre de l’hélicoptère et pas plus large qu’une moto nous a emmenés, chacune à son tour, à 300 m du sol pour admirer pendant un peu plus de 15 minutes une partie du sud de la Martinique. Sophie, notre pilote, nous brief dans un premier temps sur les "règles" à connaître avant de monter à bord. Casque, gilet, ceinture : OK, … on est fin prête pour une expérience hors sol. Après un décollage où le cœur se met à battre un peu plus vite, on est vite rassuré et on oublie le vide qui nous entoure. La sensation est très agréable. On se sent libre et privilégié. Nous prenons la direction des Trois-Ilets pour admirer d'en haut la mangrove, la pointe du bout, le village de la Poterie, le Golf des Trois-Ilets, les plages de l'Anse à l'Âne… On survole l'Ilet à Ramiers et les bateaux en pleine mer. La lumière est magique. Les nuages laissent filtrer une lumière scintillante. Les reflets et les ombres dansent sur le mer et sur la terre. Instants magiques. Instants mémorables… Grâce au casque relié, on reste en contact permanent avec Sophie, notre pilote, et aussi avec la tour de contrôle. Alpha, tango… le dialecte aérien emplit mes oreilles et je me rends compte que voler implique un contact permanent avec la terre. Pas de panneaux "céder le passage" dans le ciel, seule cette voix dans le casque nous prévient des éventuelles perturbations aériennes et nous donne l'autorisation de planer. D'ailleurs, au moment de rentrer, l'atterrissage d'un boeing d'Air Caraïbes crée une zone de turbulences après son passage. Sophie me montre la mer agitée. Nous devons attendre que la pression atmosphérique descende pour traverser. J'ai donc droit à un bonus : quelques minutes de vol en rab' 😀. Il y a parfois des moments qui doivent être marqués d'une pierre banche. Des souvenirs qu'il faut graver dans sa tête à jamais. Des dates importantes. Et 20 ans, c'est pas rien… ! Si vous souhaitez vous aussi vivre une telle expérience, je vous conseille vivement Sophie, de la société Aérodream. Il y a plusieurs formules de vols possibles. Plus d'infos sur sa page Facebook : Aerodream972 D'ici là, " je reviens sur terre " pour vous conter bien vite d'autres petits bonheurs… @ bientôt et n'oubliez pas que vous pouvez laisser un commentaire, je répondrai avec plaisir… * * * * " Le moteur est le cœur d’un avion, mais le pilote est son âme. " Walter Alexandre Raleigh

  • On est allé tirer la senne à Bellefontaine

    Pêcher ou tirer la senne fait partie de notre patrimoine culturel. Cette technique de pêche est collective, participative et assez « sportive » ! Pour tirer la senne et aider les pêcheurs à ramener le butin de poissons sur la berge, il faut se lever de bonne heure. En effet, c’est plutôt au lever du soleil que le « coup de senne » se pratique en Martinique. Bien que très matinale, je n’ai jamais réussi à y participer, alors, quand j’ai vu que « Raphaël Concept 972 », une agence écotouristique basée à Bellefontaine, proposait une formule complète avec dégustation de blaff en prime, j’ai sauté sur l’occasion ! Nous voilà donc partie en famille, direction le Nord Caraïbe pour un grand moment de partage et d’émotion. Nous sommes très bien accueilli par l’équipe de l’agence et, en attendant que les pêcheurs dans leur barque en pleine mer placent le filet au large, Louise, maîtresse de cérémonie, nous brief sur cette technique de pêche. Les explications et les questions fusent dans la bonne humeur et la simplicité, pour le plus grand plaisir des touristes venus eux aussi participer et, par la même occasion, gagner leur poissons à la force de leur bras. La pêche à la senne se pratique avec un filet d’une longueur qui varie entre 200 et 600 mètres. Les pêcheurs forment 2 groupes et tirent les extrémités du filet formant ainsi un U dans la baie, permettant la capture des poissons. Cette technique de pêche est dirigée par un maître senneur depuis une embarcation située plus au large. L’objectif est de tirer le filet jusqu'à la plage. Deux groupes de personnes (même nombre de personnes de chaque côté) prennent alors place sur le sable et chacun empoigne fermement les cordes. Il faut se coordonner dans les mouvements. Pour rythmer l'effort des uns et des autres, Louise commence à entonner un chant que tout le monde reprend avec engouement pour se donner du cœur à l’ouvrage. Ralèy ralèy… Ralèy ralèy…. Bato a ka rentré… Ralèy ralèy… Bato a ka vini…Ralèy ralèy… Mamaye ralèy senn la… Et chacun tire, tire, tire… On comprend alors mieux pourquoi on parle de pêche participative. Les valeurs de solidarité qui rythment cette pêche sont remarquables et c’est ce qui fait son charme. Au bout de plusieurs dizaines de minutes à tirer le lourd filet, on commence à voir les premiers petits poissons apparaître dans les mailles. Un plongeur reste au milieu pour vérifier que le filet ne s'accroche pas au fond. Puis, lorsque le filet est enfin hissé sur la plage chacun, armé de sachets, ramasse son petit butin bien mérité. Les filles s’en donnent à cœur joie. La sensation de prendre le poisson encore vivant dans leur mains les a un peu dérouté au début et puis l’envie d’avoir un sac bien rempli prend vite le dessus. Au moment du partage, la tradition veut qu’il y ait une part pour le maître de senne, une autre pour l’équipage et la troisième pour les autres personnes appelées les « tireurs ». Le coup de senne terminé, le filet replié, on continue le programme de la journée en partageant un moment ensemble sous le carbet installé pour l’occasion sur la plage. La déco du lieu et les messages accrochés çà et là donne le ton : ici tout est basé sur le respect de la nature et des individus. On se rafraîchit avec des jus originaux confectionnés à Bellefontaine par un agriculteur bio. Ces jus de persil et de cresson ont une saveur certes très « vert » mais assez agréable. Le planteur et le rhum sont aussi très appréciés, avec modération, cela va sans dire….On a droit ensuite à un court de cuisine où on apprend comme réaliser un délicieux blaff de poissons qui sera servi avec quelques bananes dessert. Un régal ! L’ambiance est bonne, merci Louise et ton équipe pour ce moment authentique partagé dans la pure tradition. Raphaël Concept 972 ne propose pas ce programme toute l’année, plus d’infos Page Facebook : RaphaëlConcept972 Et voici la vidéo… A très bientôt pour de nouvelles aventures, En attendant, n'hésitez pas à me laisser un message, je serais ravie de vous répondre… 😀

  • Petits Bonheurs en l'air

    On a profité de la venue de Nathannaël Edouard, alias @Xnath sur Instagram (pour ceux qui suivent @IG_martinique sur Instagram, c'est aussi l'un des administrateurs de ce compte qui repostent les photographies de ceux qui mettent en valeur notre belle île - et pour ceux qui ne sont pas abonnés, qu'attendez-vous pour le faire ? 😉). Aussi, RDV était pris pour un shooting aérien à l'Anse L'étang à Tartane. Drone en position, petite pluie passagère justement "de passage" - ouf 😅 - on a imaginé une séance plutôt bucolique et pleine de LOVE. Merci encore Nathannaël pour ce shooting aérien, j'en rêvais depuis longtemps… * * * * Allez, je vous laisse découvrir cela en images, illustrées par le poème de Esther Granek (1927-2016) De la pensée aux mots Les photos vues de haut sont prises avec un drone par Nathannaël Edouard - Aérial Shot - @Xnath

  • Tartane et le ballet des pêcheurs

    Murmure autour de ma nacelle, Douce mer dont les flots chéris, Ainsi qu’une amante fidèle, Jettent une plainte éternelle Sur ces poétiques débris. Souvent, dans ma barque sans rame, Me confiant à ton amour, Comme pour assoupir mon âme, Je ferme au branle de ta lame Mes regards fatigués du jour. Comme un coursier souple et docile Dont on laisse flotter le mors, Toujours, vers quelque frais asile, Tu pousses ma barque fragile Avec l’écume de tes bords. Aussi pur que dans ma paupière, Le jour pénètre ton flot pur, Et dans ta brillante carrière Tu sembles rouler la lumière Avec tes flots d’or et d’azur. De l’infini sublime image, De flots en flots l’oeil emporté Te suit en vain de plage en plage, L’esprit cherche en vain ton rivage, Comme ceux de l’éternité. Que je t’aime, ô vague assouplie, Quand, sous mon timide vaisseau, Comme un géant qui s’humilie, Sous ce vain poids l’onde qui plie Me creuse un liquide berceau. Que je t’aime quand sur ma poupe Des festons de mille couleurs, Pendant au vent qui les découpe, Te couronnent comme une coupe Dont les bords sont voilés de fleurs! Qu’il est doux, quand le vent caresse Ton sein mollement agité, De voir, sous ma main qui la presse, Ta vague, qui s’enfle et s’abaisse Comme le sein de la beauté ! * * * * Poème extrait de Adieux à la mer d'Alphonse de Lamartine

  • Havana, Oh na na !

    Alors… comment vous dire ? La Havane n’a pas été tout de suite un coup de cœur. Elle nous a surprise, effrayée, interloquée, La Havane nous a peinées et nous a mises mal à l’aise. Tout juste sortie d’une balade de 4 h en voiture bleue américaine, rêveuse et encore sous le charme de la campagne de Viñales (ici) tout juste laissée, le choc a été rude ! On a débarqué dans des ruelles pauvres, parfois un peu nauséabondes… On a vu des détritus au sol, des murs délabrés, des ruines… des morceaux d’architecture se détachants (au sens propre comme au sens figuré …) sous le ciel bleu de Cuba. Ciel qui deviendra vite pluvieux et qui nous fera retourner à notre Casa Particular, qui elle était grandiose (Ouf !). Là, on s’est réfugié quelques heures le temps de se remettre des émotions transmises par cette capitale vivante et cinglante de vérité. Et puis, d’un pas décidé on s’est dit qu’il fallait quand même y aller. Havana, Oh na na, qu'allais-tu nous réserver ? Après seulement 1 heure de marche, on s’est fait interpeller par un couple de Cubains qui nous avait repérés de loin. Et, on s’est « fait avoir… » ! J’avais pourtant été prévenue, mais il y avait un cas d’urgence : les chaussures d’Enola se sont décollées et il fallait une paire de rechange. Ce couple très « serviable » nous a « aidé » à trouver une boutique puis ils ne nous ont plus quittés. On l’a senti venir. Je savais à quoi m’attendre. « Ce soir il y a un grand festival. Venez… C’est exceptionnel… » Et puis aussi : « Si vous voulez des cigares cubains, aujourd’hui on fait des offres spéciales… » avant de conclure voyant qu'on ne cèderait pas : « Il me faut du lait pour les enfants… » La totale !!! Bref, on a acheté une paire d’Adidas (au final pas très chère 40 CUC, soit moins de 40 euros…) et puis une paire de chaussettes (elles hors de prix : 5 CUC), achetée dans une minuscule boutique située dans la pièce sombre d'une maison privée et on a essayé gentiment de leur dire que nous ne voulions pas de leurs offres. Voyant leurs regards décrépits et limite menaçants, je leur ai laissé une jolie monnaie pour acheter le « fameux » lait et pour pouvoir sortir de ce guet-apens. On en rit aujourd’hui, mais on a quand même été très mal à l’aise sur le coup. Finalement on s’en est bien sorti et on a terminé notre séjour dans la capitale en regardant droit devant et en ignorant les appels de certains Cubains un peu insistants. Ci-dessus : à droite l'instant figé où Enola se rend compte que ses chaussures ont rendu l'âme, et à droite, la fameuse paire d'Adidas (qui au final ne sont pas une contre façon ☺️) qui méritaient ben une photo ! * * * * Nous avons donc repris notre balade dans les rues de La Havane. Et, malgré Google map, on s’est perdue ! On est partie au Nord alors que nous pensions aller au Sud, on n'a pas trouvé ce que nous cherchions. Mais on a découvert la vraie Havane. Celle qu’on ne montre pas dans les cartes postales ni sur Instagram. Celle qui vit derrière des murs brisés et colorés. Celle qui expose quelques boîtes de conserve en vitrine comme on expose le dernier sac Gucci. Celle qui livre les courses de la journée en faisant monter des paniers. Celle qui fait sécher son linge aux fenêtres. Havana Oh na na !! Tu es immense et surprenante. On a observé quelques scènes de vie comme ces joueurs de dominos assis dans la rue (photos ci-dessous). Il faut savoir qu'à Cuba, le domino se joue à 4 et non à 3 comme aux Antilles. Le jeu comporte donc des dominos allants jusqu'au double 9 ! Dans des bâtiments bien délabrés se situent quelques marchés. La boucherie n'est pas très réglementaire (je me suis d'ailleurs fait interdire de faire des photos du lieu… ! Oups… 🙃 trop tard !!). Quelques marchands ambulants vendent des fruits et légumes au coin des rues. Et puis on a pris la direction de la mer et on a marché le long du Malecon. Immense. Là, on s’est apaisé. On s’est posé. On s’est laissé happer par le lieu. On a observé les pêcheurs. On a regardé le ballet des vieilles Plymouths, Oldsmobile, Chrysler, Cadillacs, Pontiacs, Mustang …Et on s’est promis, que demain, on en choisirait une rose pour la balade en voiture dans la Havane. Havana Oh na na ! Ton Malecon nous a bercé jusqu’au couché du soleil. * * * * * Le lendemain, RDV était pris avec notre guide, ancien prof de français, pour une balade de 3 heures dans la vieille Havane. La Habana Vieja, vieille ville de La Havane, concentre les plus beaux monuments et musées de Cuba. Mélangeant monuments baroques et néoclassiques ainsi que maisons colorées avec arcades, balcons et grilles en fer forgé, cette ville est un régal en terme d’architecture coloniale. Et puis si tu viens à La Havana Oh La La, tu ne peux passer à côté des endroits où Hemingway a laissé ses empreintes. Tout d’abord, il y a Le Floridita (photo ci-dessus) , le bar où ce cher Ernest venait y déguster son daïquiri, puis l’Hôtel Ambo Mundos, (photo du bâtiment rose ci-dessous) là où il avait sa chambre (petit conseil : de là haut, sur le toit terrasse, la vue sur la Havane est grandiose), et pour finir, le plus touristique : La Bodeguita del Medio, petit bar exigu fréquenté par Hemingway. L’histoire raconte que c’est là que le mojito a été inventé… Il n’en ait rien dixit notre guide hilare ! En tous les cas, nous n’avons pas su résister à l’envie de marquer notre passage, là, tout en bas, au stylo bille bleu couleur Havana, Oh na na na !!! Le cœur historique de la Havane, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, est logiquement le quartier le plus touristique. On y trouve les principaux édifices coloniaux et religieux, les musées et places historiques. Les rues sont repavées et les maisons repeintes. Le résultat est vraiment une réussite et on se dit que si toute La Havane était restaurée ainsi, elle serait très agréable à vivre. Mais ne perdrait-elle pas au passage un peu de son mystère ?… * * * * * Après avoir laissé notre guide, nous avons conclu ce bel après-midi par une visite d’une heure en vieille américaine décapotable… 😍 rose !!! Cette balade reste un très beau souvenir. On était comme des princesses, on s’est lové confortablement sur la banquette en cuir banc, les cheveux (même courts 😬) au vent… on a découvert les sites incontournables situés un peu plus à l'extérieur du centre. C’est une expérience unique que l’on ne peut vivre qu’à Cuba ! Havana Oh na na, tu as finalement su nous charmer ! J'espère que cette longue escale Cubaine vous aura donné envie de partir vivre une expérience unique au pays du cigare et des vieilles américaines. Quand à moi, je vous dit à bientôt pour un dernier post regroupant quelques petits conseils, bonnes adresses et aussi une vidéo de notre séjour cubain… Si vous les avez manqués, retrouver l'article sur Trinidad ICI et sur Viñales LA ! N'hésitez pas laissez un petit commentaire si vous avez aimez…☺️ Hasta luego…

  • Balade dans la vallée de Vinales - Cuba

    Nous avons quitté Trinidad (ici) pour une halte de deux jours dans la belle région située au Nord Ouest de Cuba : Viñales. Après 6 bonnes heures de route, nous arrivons en début d'après-midi sous un ciel malheureusement pluvieux. Le centre bourg de Viñales n'est pas très grand. Ce qui nous a de suite frappé c'est de voir l'accumulation de casa particulares (ou littéralement « maisons particulières »), des maisons d'hôtes où l'on peut loger à moindre coût, petit-déjeuner compris. Les casas sont collées les unes aux autres dans les ruelles, si bien que nous avons eu un peu de mal avec notre taxi pour trouver la notre ! Elles ont la particularité d'être colorées et abritent toutes sous leur porche au minimum 2 fauteuils à bascule. Nous étions bien logées dans notre casa bleue (photo ci-dessus) et avions droit le matin à un petit-déjeuner très copieux ! Vue du jardin derrière notre casa : Je n'ai pas fait beaucoup de photos du bourg de Viñales car la pluie était de la partie. Mais je n'ai pas été très séduite par la rue principale - mis à par la place de l’église - car c’est une grande rue avec une accumulation de restaurants et pizzerias à gogo ! L'après-midi, nous attendons que la pluie passe et je réconforte Enola (à la mine maussade 😒 à cause de l'absence du soleil) en lui offrant un cours de salsa d'1h. Le prof, surpris de la vitesse à laquelle elle maîtrisait le pas, lui a, au final, fait passer le niveau 3 ! * * * * * Le lendemain matin, rendez-vous était pris avec notre guide : Yohan, pour une balade à pied de plusieurs heures sur les terres rouges et dans la vallée verte de Viñales. Il nous montre les diverses plantes qui font la richesse de la région : goyavier, bois campêche pour le charbon, fleurs endémiques… Sur le chemin on croise des guarijos, paysans de la région à la peau burinée et coiffés d'un chapeau de paille. Yohan nous montre les champs de manioc et de patates douces. Il nous explique que les paysans font la rotation des cultures : sur un cycle de 4 mois, le maïs sera planté, puis le manioc et enfin le tabac. Les techniques d'agriculture traditionnelles ont survécu pratiquement sans changement dans cette plaine pendant plusieurs siècles. L'arbre ci-dessous est un eucalyptus dont les feuilles ont des vertus médicinales très connues. La vallée fertile de Viñales est encerclée de montagnes et parsemé de buttes de calcaire spectaculaires en forme de dôme (mogotes) qui peuvent atteindre 300 m. La plupart des constructions réparties dans la plaine sont de caractère modeste, construites avec des matériaux naturels et destinées à l’habitation ou à l’exploitation familiale. Certaines sont des abris pour les outils et d'autres des hangars pour faire sécher les feuilles de tabac. Ci-dessus, Yohan se réjouit de nous montrer cette fleur qu'il nomme avec un grand sourire : "couille du diable" ! Puis il on découvre une allée de plantes appelées ananas rouge mais qui ne portent pas de fruit. Ses feuilles rouges sont utilisées pour soigner différents maux. En bas à droite, notre guide nous montre du manioc. * * * * * * Après près d'1h30 de marche, nous faisons une halte et visitons un séchoir à tabac - immense hangar -, dont la structure est entièrement recouverte de feuilles de palmier. Nous faisons une pause (lecture pour Enola) et attendons que les touristes déjà à l'intérieur soient sortis. Nous entrons dans un lieu très sombre où des milliers de feuilles de tabac sont en train de sécher. Nous faisons la connaissance de Leonardo qui nous explique et nous montre comment se fabrique un cigare. Une fois récoltées, les feuilles sont suspendues par petites touffes sur des perches pendant plusieurs semaines. Il s’agit dans un premier temps de les débarrasser de leur eau. Comme le hangar est chargé en humidité, elles ne vont pas casser ni pourrir. Pour aider la fermentation, elles sont arrosées avec un savoureux dosage d’eau, de miel et de rhum. C’est ce qui va donner la couleur havane, marron clair à foncé, aux feuilles. Il faudra patienter plusieurs mois avant que la feuille puisse être utilisées et roulées pour former le cigare. Plusieurs variétés sont utilisées pour un même cigare. Celle qui le termine n’est pas la même que celle qui se trouve au centre. La tige centrale est toujours retirée. L’opération va très vite. Les mains sont expertes, les gestes sont précis, toujours identiques, afin de produire jusqu’à 150 cigares homogènes par jour ! Yohan nous explique que le gouvernement retire 90% de tabac de chaque agriculteur (taxation), ils ne leur reste donc qu’un dixième de récolte pour eux… Ci-dessous, à gauche, les graines minuscules dur tabac… et à droite une feuille de tabac avant fermentation. Je me laisse tenter par une dégustation… On reprend notre balade à travers champ et faisons une dernière halte dans un petite ferme. Ici, les agneaux sont les mascottes ! Le propriétaire nous montre comment il fait le café. Le pilon est un tronc de palmier vieux de plusieurs générations ! Ci-dessous un avocatier. La maison est entourée d'une plantation de goyaviers et de caféiers. La fleur de la goyave, nous explique-t-on, a de nombreuses vertus thérapeutiques. Elles sont aussi utilisées pour faire du rhum ! On nous offre un jus de canne fraîchement broyée… et je craque littéralement sur la façon dont on nous prépare le jus d'orange ! Après avoir retiré la partie supérieure, un peu de miel local est déposé sur l'orange juteuse. On me sert un petit verre de rhum à la goyave pour accompagner. A moi de faire le mélange et de savourer l'orange directement à la paille ! Quelques morceau de papaye pour accompagner… Un régal ! 😋 La balade se termine et on retourne au point de départ pour une dernière halte dans un restaurant. On déjeune au restaurant La Finca Ecologica El Paraiso, une jolie maison en bois située dans un cadre exceptionnel. Perchée et entourée d’un immense potager bio, la maison domine la vallée, la vue est splendide. Ici, pas de carte, le menu est le même pour tout le monde. Et quel menu !!! Gargantuesque !! Après avoir savourer un succulent cocktail appelé antiestrés (antistress !), accompagné de chips et de galettes, on nous sert une soupe avec des morceaux de patates douces, du poisson, du porc, du poulet, et une multitudes de légumes … On n’en croit pas nos yeux ! Tout est excellent ! On termine par un flan, le dessert traditionnel cubain, et un café délicieux ! On termine cette journée l'estomac bien rempli et rentrons à notre casa pour un sieste bien méritée. On passera notre dernière soirée dans la vallée par une balade dans les rues de Viñales. * * * * * * Le lendemain, c'est dans une belle voiture américaine bleue que nous quittons Viñales pour une escapade magique de 3 heures sur les routes cubaines en direction de La Havane… On se retrouve bientôt pour le carnet de bord dédié à La Havane, N'hésitez pas laissez un petit commentaire si vous avez aimez…☺️ Hasta luego…

  • Trinidad, la "Ville Musée" aux contrastes et couleurs chatoyantes…

    Je suis rentrée, il y a peu, d'un séjour mère/fille magique passé dans la plus grande île des Antilles : Cuba. Comme il me faudra du temps pour trier les quelques 1 500 photos prises 😁, je vous fait partager ce séjour en plusieurs articles, chacun correspondra à une escale, à savoir : Trinidad, Viñales et La Havane. Je terminerai par un article sur quelques petits conseils, que je me permettrai de transmettre à ceux qui, après avoir vu ces clichés - qui j'espère vous donneront envie -, voudront aussi faire un voyage à Cuba. * * * * Partons donc ensemble, pour notre première escale cubaine, dans la TRES jolie ville de Trinidad où nous sommes restées deux jours. On l´appelle « la Ville Musée » de Cuba car elle est méticuleusement préservée et offre une fenêtre vers le passé avec ses places coloniales anciennes. La ville est réputée pour son centre historique à l'architecture coloniale inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1988. Ce qui m'a beaucoup séduite à Trinidad, ce sont tous ces contrastes accumulés en un seul lieu. Vélo, taxis jaunes, vélo-taxis, voitures américaines, chevaux, charrette tirée par un cheval… se croisent et se frôlent dans un ballet assez hallucinant ! On a l'impression d'être dans un autre monde, d'avoir mis sur pause l'horloge du temps… Pourtant l'heure tourne et parfois une Peugeot rutilante nous rappelle, comme un piqûre, que nous sommes bien au XXIème siècle ! J'ai adoré ces mélanges, c'est ce qui fait, à mon humble avis, le charme et l'âme de Trinidad. Et puis surtout, c'est notre première rencontre avec toutes ces belles voitures américaines aux couleurs et aux formes si diverses… Associées au maisons, elles aussi aux teintes chaudes et multiples, le paysage devient carte postale à chaque coin de rue. On se balade et on déambule dans les ruelles sous un soleil de plomb. Nous qui venons de Martinique, on se surprend soudain à transpirer ! Ici, pas d'Alizés qui vous caressent, ici la chaleur fait échos au rouge des clochers qui pointent majestueusement vers le ciel. Et on comprend vite pourquoi tout est calme, pourquoi chacun prend son temps dans cette ville elle-même arrêtée aux années 50. On s'assoie sur les marches, on se prélasse derrière les fenêtres, on fume le cigare, puis, plus tard, certains prendront leur guitare pour accompagner le coucher du soleil avec un air de salsa cubaine. Nous décidons de nous rendre sur la place nommée Plaza Mayor pour monter au sommet du "National Museum of the Struggle Against Bandits". Une belle terrasse située au premier niveau et plusieurs arrêts au niveau du clocher permettent d'avoir une superbe vue sur la belle Trinidad. La journée se termine avec de belles rencontres. Des brides de vie croisées, des boutiques étonnantes de simplicité. Ci-dessous et en haut à gauche une épicerie. Puis ci-dessous une cafétéria, une boucherie et une boulangerie où les pains du jour sont chargés dans un camion. Les pains à Cuba sont ronds comme des pains à hamburger. Nous en avons acheté pour 0,20 CUC l'un (soit 0,18 cts d'euros). On regarde, on admire, on écoute, on adopte nous aussi le rythme cubain et on pose pour se faire des souvenirs hauts en couleurs. Petit aparté… notes à toi cher lecteur ! Vous verrez, au cours des articles sur Cuba, des photos un peu "décalées" avec Enola et son portable ! Elle a immortalisé son séjour à sa manière avec l'appli Snapchat. Le rendu est très graphique et parfois même très drôle ! Elle avait aussi téléchargé avant le départ un livre qu'elle a dévoré quand l'activité du moment l'ennuyait ou pour "faire passer le temps". Le voyage avec une ado n'est pas forcément évident, mais, au final, on a su chacune s'adapter et nous avons beaucoup ri toutes les deux. Elle s'est aussi un peu moquée de sa mère, mais ça, ça reste entre nous ! 😉 * * * * * On fait une halte fraîcheur dans les murs de la bibliothèque municipale… … et puis on a laissée la journée se terminer en admirant les couleurs embellies par le soleil couchant. * * * * * La deuxième journée à Trinidad se passera elle aussi sous un soleil radieux. Ci-dessous la vue que nous avons sur Trinidad de la terrasse de notre casa particular. Le lieux était charmant et nos hôtes très accueillants. Après un petit-déjeuner TRES copieux offert par la propriétaire (fruits frais, jus de mangues fraîchement mixées, petits pains avec confiture, jambon et/ou fromage pour accompagner et omelette), nous retrouvons notre guide dans les rues de Trinidad pour une grande balade à cheval dans la campagne alentour. Nous avons dans un premier temps pris une charrette pour rejoindre le point de départ de l'excursion. On s'est promené dans les rues de Trinidad avec notre guide Féliz et son cheval "Colombo" (photo ci-dessous à gauche, l'homme au chapeau et au pantalon rouge !). Enola a ensuite chevauché son cheval "Mulata". Pour ma part, j'ai préféré gardé l'option charrette… Humm… tiens donc ! Pour l'excuse, nous dirons que c'est plus simple de faire des photos assise derrière un cheval que dessus… Non !?! 😁 Tout au long de la balade, nous croisons des fermiers et pouvons admirer les champs de canne à sucre et de bananiers. Nous faisons ensuite une halte pour déguster un jus de canne fraîchement broyée. Ici, pas de motorisation, la canne se broie à la force des bras, et, ayant essayé, je vous confirme que c'est assez dur et que ce n'est pas chose facile. La variété de canne utilisée n'est pas la même qu'en Martinique. Elle est plus fine et plus blanche. Elle délivre quantité de jus, un jus d'une couleur très verdâtre et d'une saveur… incroyable ! Mois qui ne suis habituellement pas fan de cette boisson, j'ai été TRES agréablement surprise. Son parfum, associé à un zeste de citron vert et à un trait de rhum cubain (optionnel), était délicieux. Une belle découverte… Juste derrière se trouvait la propriétaire des lieux. On a échangé (essayé) quelques mots en espagnol. Elle a nous montré fièrement son modeste jardin et ses animaux. Puis on reprend la route pour aller déguster, cette fois-ci, un bon café cubain ! Ici le folklore touristique cubain prend toute sa mesure ! Le café local, tout juste torréfié, est moulu dans un très grand mortier au rythme d'une chanson et de la main tapant sur le dit mortier pour donner le tempo. Finement broyé, il est ensuite ajouté à l'eau qui est en train de bouillir dans un récipient noirci par des braises rougeoyantes. Une cuillère pour un café léger, quatre pour un café fort. Il est passé ensuite dans un filtre très couleur locale avant d'être servi accompagné d'un cigare et d'un petit bâtonnet de canne à sucre. Nous avons passé un bon moment - très touristique certes car il y avait beaucoup de monde - mais l'ambiance et l'humour étaient de la partie. Après ce café revigorant, on a repris la chevauchée jusqu'à un point d'arrêt au cœur de la forêt. Là, nous avons continué le parcours à pieds pendant une dizaine de minutes pour rejoindre une cascade (petite pour la saison 😕) avec, à son pied, deux bassins avec eau cristalline. Nous ne sommes pas restées longtemps car ici aussi, il y avait beaucoup de touristes en train de se rafraîchir et de profiter de la baignade, bienvenue sous cette chaleur. Un chanteur cubain présent sur les lieux nous a offert une énorme pomme d'eau très sucrée et désaltérante avant d'entonner la fameuse mélodie : "Che Guevara" à la guitare… Les mangos sur la photo du dessus sont eux destinés aux chevaux ! * * * * Durant ces deux jours à Trinidad, nous avons mangé dans deux bons restaurants. Deux adresses que je peux vous recommander : Tout d'abord le San José, où j'ai pu savourer mon premier Mojito. Le plat de spaghettis accompagné de morceaux de langouste était très bon et le dessert, quand à lui, était énorme !!!! Un bon rapport qualité prix dans un lieu où la déco est sur le thème du café. Nous avons dîner le dernier soir au restaurant Guitarra Mia. Une belle adresse avec une décoration étonnante. En effet, les murs sont couverts de dédicaces venants des 4 coins du monde ! Après avoir demandé l'autorisation, nous n'avons pas pu résister à l'envie de marquer notre passage sur l'un des murs de Trinidad. * * * * Voilà, j'espère que cette escale trinidadienne vous a plu ! N'hésitez pas laissez un petit commentaire si vous avez aimez…☺️ Quand à nous, Enola et moi, on se retrouve un peu plus tard dans la ville de Viñales, pour une rencontre avec les paysans Viñaleros et les producteurs de cigare. Hasta luego…

  • Recette du Matoutou de Crabes

    Tante Flora fait partie de la famille. C'est une cuisinière hors paire ! Elle nous livre ici la recette du matoutou de crabes épicés au colombo. Un plat traditionnel qui se déguste pendant les fêtes de Pâques. Si vous souhaitez en savoir un peu lus sur cette coutume bien locale et aussi sur la façon dont on pêche les crabes, c'est ICI que ça se passe ! Les ingrédients pour environ 10 crabes : - 1 petite courgette - 1 oignon France - Gousses d'ail - 1 c. à café de mélange d'épices créoles - 2 piments végétariens - Le jus de 2 citrons verts - De la pâte à colombo - 1 tomate - Sel, poivre Retrouvez la recette en vidéo en bas de page - Si les crabes sont vivants, il vous faudra les tuer en plaçant la lame d'un couteau pointu entre les deux yeux du crabe. Enfoncer bien le couteau. - Puis, il faut bien nettoyer les crabes. Les brosser vigoureusement surtout au niveau des articulations des pattes. - Retirer la queue repliée sous le ventre ainsi que l'extrémité des pattes. Cela permettra à la sauce de bien pénétrer dans les pattes pendant la cuisson. - Ôter ensuite la carapace du crabe, là où il y a les yeux. A l'intérieur, il y a un liquide épais et visqueux d''une couleur jaune foncé. C'est la graisse qu'il faut retirer et mettre de côté dans une coupelle. Elle donnera de la saveur à votre matoutou. - Enlever les branchies et les mandibules du crabe. Frotter à nouveau en passant les crabes sous l'eau. - Une fois qu'ils sont bien nettoyés, presser sur les crabes le jus de deux citrons verts. Saler. Poivrer. - Ajouter une c. à café de mélange d'épices créoles. - Mélanger et laisser mariner les crabes environ 20 minutes. - Pendant ce temps, couper en morceaux la courgette et les tomates. - Couper finement l'oignon et le piment végétarien et râper les gousses d'ail. - Dans une grande cocotte, faites revenir dans un peu d'huile les oignons, les courgettes, les piments et les tomates. - Quand les oignons sont translucides et lorsque la courgette a "fondu", ajouter les crabes et les gousses d'ail râpées. - Diluer la pâte à Colombo dans un casserole avec de l'eau. - Ajouter le colombo aux crabes. Compléter avec de l'eau jusqu'à mi hauteur. - Ajouter la graisse des crabes. Laisser mijoter à couvert pendant 20 minutes. - Déguster chaud avec du riz. Bon appétit et surtout régalez-vous bien ! Musique de la vidéo : Matété a karb (en Guadeloupe la recette du matoutou se dit matété) de JOMIMI

  • Le Tombolo de Sainte-Marie

    Le temps d'une balade furtive en fin de matinée, nous avons décidé de "passer de l'autre côté" de la mer. Le soleil bien haut dans le ciel cognait déjà fort. Le Carême a enfin pris place. Le Tombolo, ce band de sable qui relie Sainte-Marie à l'îlet est "ouvert". On peut marcher entre deux eaux tout en se laissant caresser le pieds par le croisement de deux vagues, l'une en face de l'autre. Inédit non ? Surtout que le passage ne reste pas ouvert toute l'année. En effet, à la saison des pluies, la mer monte et reprend sa place. On ne s'imagine alors pas que traverser à pied, pour rejoindre l'îlet Sainte-Marie, une réserve naturelle protégée, est possible. Le site est bien aménagé avec pontons et marches en bois. La balade est facile et la vue sur la commune de Sainte-Marie d'un côté et celle sur l'Atlantique de l'autre, est magique ! On ne monte pas bien haut mais cela suffit à en prendre plein les yeux ! Le Tombolo permet aux pêcheurs de se faire plaisir et parfois, quelques cavaliers font la traversée. Petits et grands y trouvent leur compte et profitent des avantages offerts par la marée basse. Mais ce jour là, il faisait chaud !! Les estomacs criaient déjà famine et les bouches commençaient à se dessécher ! Nous sommes allés manger au restaurant situé juste en face de l'entrée du Tombolo, restaurant tenu par le chef Bredas ! Il n'est pas besoin de venter les mérites de la cuisine de ce chef connu en Martinique. Nous nous sommes régalés de produits frais et parfaitement assaisonnés. De quoi clôturer cette balade aussi délicieusement qu'elle avait commencée. Mais je me suis senti frustrée. Le côté plus au nord de l'îlet n'a pas été exploré, faute de temps. Je me suis alors promise de revenir au lever du soleil pour vivre la magie du lieu dans le calme et la lumière dorée d'un soleil levant… Me revoilà donc vers 6h00 du matin avec Loée. Calme. Quiétude du lieux. Juste le soleil qui effleure le sable de ses rayons naissants, quelques pêcheurs, nous, le Tomoblo et Manman Dlo… On a pris le temps de lire les panneaux situés tout le long de la balade sur l'îlet. Je vous donne ici quelques extraits… L’îlet de mon cœur, par Manman Dlo Ton ombre qui t’est toujours si proche, qui partout ici nous suivra, toi visiteur attentif et moi, Yémanga, comme on m’appelle au Brésil, moi, Rémora, comme on dit à Cuba, moi Mami Wata, de vrai nom qui te révèle ici aujourd’hui… Oui, Moi, déesse mère des eaux d’Afrique et chez les enfants d’Afrique en Diaspora, moi la sirène qui répond ici, en terre martiniquaise au doux nom de Maman Dlo. Je te reçois ici à l’îlet comme dit ma marmaille d’ici qui hélas, de plus en plus m’oublie et me néglige. Moi qui suis pourtant toujours si heureuse de regagner chaque année ses rives.… "Visiteurs, as-tu remarqué à quel point l'îlet représente des paysages contrastés ? Boisés ici, ratiboisés là, tout cela c'est à cause du vent et de la mer ! Mais comme tu vois ici, la végétation s'accroche. Imagine-toi qu'à l'endroit où tu te trouves en ce moment même, on faisait pousser de la canne à sucre ! Les cabris, moutons, poules et cochons qui ont été imprudemment parqués jadis, ont fait des ravages sur la végétation naturelle ! Mais tu connais Dame Nature, très résistante, elle héberge ici poirier pays, du raisinier, très fort pour résister aux embruns, des pois bord de mer, de la patate bord de mer et du petit balais savane qui ont su coloniser naturellement l'espace." Je suis Manman Dlo, mais je ne suis pas Manman Dlo Je suis l’homme, je suis la femme, je suis l’enfant Je ne suis ni homme, ni femme, ni enfant je suis le bon et je suis le méchant Je suis le petit et je suis le grand Je suis le riche, je suis le pauvre Et sans rien posséder, je ne manque de rien Qui suis-je ? Je suis ton ombre " Le vent, qui chaque jour façonne les recoins de ce lieux… et contre lequel la végétation mène une lutte permanente !" Après avoir fait le plein d'ondes positives face à cette journée tout juste en éveil, on a repris la traversée, gonflées par une soudaine envie de morde à pleine dents dans la vie, sourire aux lèvres et pieds ensablés, avec encore dans nos oreilles la douce mélodie de Maman Dlo… « Moïse étendit sa main sur la mer, et l'Éternel fit reculer la mer, toute la nuit par un vent d'est impétueux, et il mit la mer à sec, et les eaux furent divisées. Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer, dans son lit desséché, les eaux se dressant en muraille à leur droite et à leur gauche » Exode, versets 21 et 22.

  • La canne et ses multiples saveurs

    Mademoiselle la canne à sucre n’est pas toujours destinée à faire du sucre ou du rhum ! Elle regorge dans ses fibres un jus sucré auquel on aurait tord de na pas succomber. Pour déguster cette boisson de couleur sombre, il faut aller à la rencontre de certains producteurs qui, grâce à leur machine, broient la canne pour en extraire le jus. Le liquide fraîchement obtenu se déguste bien frais avec quelques glaçons et un bon zeste de citron vert. Un jus de canne bien frais s’il vous plaît ! Le jus doit alors être consommé rapidement car il a tendance à s’oxyder très vite et surtout, il perd alors toutes ses vertus. Car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le jus de canne contient du sucre naturel qui a un index glycémique bas, donc idéal pour les diabétiques. C’est une bonne source de glucose qui permet de re-hydrater le corps et lui donne un regain d’énergie. De plus, le jus de canne est considéré comme un métal alcalin en raison de la forte concentration de calcium, magnésium, potassium et fer. Les maladies comme le cancer ne peuvent pas survivre dans un environnement alcalin et voilà pourquoi les études montrent qu’il est efficace dans la lutte contre le cancer. La canne utilisée pour en extraire le jus est une variété spécifique. C’est la même qui sert pour faire le sucre. Elle se différencie de la variété qui est exploitée pour faire du rhum. Les résidus de canne restants s’appellent la bagasse. Ils peuvent servir de compost et certains horticulteurs la déposent aux pieds de leurs fleurs pour permettre à la terre de conserver son humidité. Quelques adresses où vous pourrez acheter un jus de canne frais et aussi en profiter pour voir la machine à broyer la canne en action ! : - A Fort-de-France, 61 rue Moreau de Jones - Au Lamentin, juste après le rond-point de la gendarmerie, en direction de Rivière-Salée - Sur la route des plages du sud Vous trouverez aussi des jus déjà conditionnés en bouteilles et vendus dans les grandes surfaces ou dans les stations service. Un petit bâton à mâchouiller ! Il n’est pas rare de voir dans les jardins créoles quelques plants de canne à sucre. Cette dernière est une variété bien épaisse avec un diamètre assez large pour qu’on puisse l’éplucher facilement et ensuite la couper en bâtonnet que l’on mâchouille avec plaisir pour en extraire le jus sucré qui se trouve dans les fibres. Lorsque les fibres n’ont plus de jus, on recrache le résidu appelé bagasse. Il ne se mange pas. Attention, il faut avoir de bonne dents car la canne est parfois dure et moins juteux si le plant n’est pas jeune. Petits conseils : Pensez toujours à laver la canne avant de l’éplucher avec un couteau bien aiguisé - attention aux doigts ! - et mordez tout de suite dans la canne car le morceau va finir par sécher et perdre de sa saveur.

bottom of page