Carnaval de Martinique
- rachelcezette
- 14 mars 2018
- 2 min de lecture
Je partage ici un article paru dans le France Antilles du lundi 12 février. Cette article est écrit par Camille Sarrasin, stagiaire chez france Antilles. Elle partage ses impressions sur son premier carnaval martiniquais. Je trouve qu’il illustre à merveilles les émotions que l’on peut vivre en découvrant pour la première fois notre carnaval.

« Imaginez le choc pour mes yeux métropolitaine. Toutes ces couleurs, cette joie dans Fort-de-France. Les tutus fluo rebondissent au rythme des percussions et je me laisse emporter par l’ambiance de la foule.
Les groupes à pieds défilent un à un. Chacun son style, avec un point commun : garder le sourire.
Il doit être communicatif ce sourire. Ou seraient-ce les caravaniers qui me mettent en joie ?
Les fées, les licornes, les nèg two silo qui viennent tâcher mes bras, les travestis surtout, perchés sur leurs hauts talons, m’émerveillent et m’amusent.










L’ambiance est au lâcher prise. les Martiniquais se défoulent avant le carême. Mais le carnaval n’est pas un joyeux bordel.
Certains avaient un message politique à faire passer, me dis-je, lorsque je croise Donald Trump. Enfin… son personnage en papier mâché dans un position explicite avec un « migrant de merde »…!

Pour mon premier carnaval, je ne suis pas déçue. La pluie, inhabituelle pour un dimanche gras, n’a pas réussi à gâcher la fête. Sous les grosses gouttes, les carnavaliers les plus téméraires du groupe A continuent de danser, de chanter, alors que la nuit tombe sur Fort-de-France.










Le vrombissement des bradjak remplit l’atmosphère.
Et soudain je l’aperçois. Vaval, le roi de la fête, trônant sur son char. Il passe devant moi, sans un regard, mais je sais que je le reverrai.
Vaval, si tu me lis, je te dit à mercredi. »









J'ai trouvé particulièrement pertinent le contraste que Camille Sarrasin souligne entre le "lâcher prise" général et la présence de messages politiques forts, comme l'effigie de Donald Trump. C'est une observation cruciale qui rappelle que, au-delà de la fête et de l'exubérance des couleurs et des déguisements, le carnaval est souvent un espace de liberté d'expression où les préoccupations sociales et politiques peuvent s'exprimer de manière créative et percutante. Cette dimension performative, où le message prend corps au rythme des défilés et des percussions, est fascinante. Cela soulève la question de la manière dont le rythme et la musique peuvent structurer et amplifier ces expressions culturelles et politiques. Pour ceux qui s'intéressent plus en profondeur à la manière dont le rythme…